Ce colloque souhaite mettre en lumière la façon dont les mobilités participent, conjointement avec le déploiement d'une offre géographiquement située, à la structuration sociale et territoriale du système d'enseignement et plus largement d’une société où s’opposent Paris et la province, grandes villes et villes moyennes, zones urbaines et zones rurales. Il s'agit donc d'interroger les logiques spécifiques qui sous-tendent, d'une part, le déploiement de l'offre, d'autre part, l'organisation des mobilités individuelles et collectives, ainsi que leurs modes d'articulation et leurs relations de complémentarité et de concurrence.
Pour ce faire, le colloque n’exclura, a priori, aucune institution d’enseignement – qu’elle dispense une formation de type élémentaire, secondaire, supérieure, professionnelle, etc. Il s’intéressera aussi bien à l’enseignement public qu’aux institutions privées. Les contributions pourront porter sur des mobilités d’amplitude diverse au sein de l’espace français (à l’intérieur d’une ville, comme au sein de l’Empire colonial), ainsi que sur les déplacements d’élèves ou d’étudiants français à l’étranger.
Débouchant sur le temps présent, ce colloque fait le pari du dialogue entre l’histoire et les diverses sciences sociales qui étudient ces mobilités, leurs motivations et leurs effets dans la société contemporaine. Les contributions des géographes, sociologues, politistes, etc. seront donc les bienvenues, aux côtés de celle des historiens.
En ciblant la réflexion sur le cas français, on souhaite créer les conditions propices à un vrai travail de périodisation, s’agissant de phénomènes qui dépendent étroitement des spécificités d’un État, d’un territoire et d’une population. Des éclairages sur d’autres espaces nationaux, dans la mesure où ils contribuent à la formulation d’hypothèses éclairantes pour le cas français, pourront cependant trouver leur place dans le colloque.